Contribution #Osons l’Alternative Citoyenne (Saint-André)
Visuel du périmètre (SPL Euralille)
Avant-propos : sur la forme, la concertation est assez peu lisible pour les habitants. On ne comprend pas très bien quelle est la question posée. Ce genre de concertation rend difficile la mobilisation des habitants. En outre, l’expérience d’autres concertations à Saint-André laisse craindre une faible écoute de la parole des habitants. Finalement, on peut aussi se demander si l’objectif (en grande partie dissimulé) de la démarche est d’ouvrir de nouveaux secteurs à l’urbanisation ?
Contexte : Un espace de marge, fragmenté et marqué par des coupures et un développement chaotique des fonctions urbaines. On trouve dans ces espaces un patchwork de secteurs (commerces, activités, habitat de différentes typologies, équipements sportifs, aire d’accueil des gens du voyage…) sans cohérence les uns par rapport aux autres. Il en résulte une impression assez dégradée dominée par la présence d’infrastructures de transport (autoroute, Deûle canalisée et ligne à grande vitesse). Des intéressantes opportunités existent cependant autour de l’enjeu patrimonial (trame des fortifications) et de la présence d’espaces naturels et arborés. C’est sur ces enjeux que nous souhaitons insister sur le besoin de recréer des continuités et de redonner une cohérence à la trame urbaine.
Nos demandes :
1- Solder l’héritage autoroutier du secteur, condition essentielle au rétablissement des continuités
– Transformer l’axe Schuman en boulevard urbain (du carrefour Pasteur à Pont-Royal) : 1×1 voie pour les voitures, voies bus pour améliorer les relations entre Saint-André/Lambersart vers les gares, et continuités cyclables
– Mise à plat des carrefours : Pont-Royal, Pasteur
– Cette transformation en boulevard urbain 1×1 doit être prolongée au niveau de l’entrée de Saint-André (Avenue du Cardinal Liénard)
– La construction d’un tramway sur cet axe doit s’anticiper par une réduction de la place de l’automobile (pouvant temporairement profiter aux circulations des bus).
2- Protéger les espaces naturels sensibles et valoriser le patrimoine arboré. Notre groupe reste inquiet sur « l’appétit urbain » des acteurs du Grand Euralille et des majorités politiques des communes concernées. Cette inquiétude est alimentée par les choix récents comme le TGI (à proximité d’une zone humide et d’espace à fort enjeux écologique) ou le projet Sensorium. A ce titre, il conviendrait de bannir les grands panneaux provocateurs promettant +300 arbres alors que l’opération a débuté par la destruction de plus de 50 arbres cinquantenaires. Peut-on faire confiance à la démarche du Grand Euralille pour protéger notre patrimoine arboré ?
3- Créer une passerelle piéton/vélo sur la Deûle. A Saint-André, depuis 2017, une association (Le Collectif-tous acteurs de notre ville) défend une vision des grands enjeux urbains que nous souhaitons rappeler ici. L’association faisait mention d’un axe stratégique « Vers le secteur Euralille » qui correspond aujourd’hui au Grand Euralille. L’argumentaire portait déjà sur la nécessité de relier le quartier d’affaires et les gares TGV à la commune : « Il est nécessaire, pour pallier l’impasse de l’automobile et ses nuisances diverses, d’envisager un axe fort vélo-marche-transport collectif. Pour cela, une nouvelle passerelle sur la Deûle est nécessaire. ». Nous réitérons aujourd’hui la demande d’une passerelle pour les modes actifs sur la Deûle dans l’axe du viaduc LGV. C’est également une des demandes fortes des habitants lors de la concertation sur l’entrée de ville de Saint-André.
Cf. http://le-collectif.org/2019/09/masterplan-commission-enquete/4- Assurer une cohérence entre « Bord de Deûle » et « Grand Euralille ». Parmi les objectifs du secteur « Bord de Deûle » : « Amplifier et magnifier les bords de Deûle en réservant, là où cela est possible, une épaisseur de berge d’environ 30 mètres » ; « Tendre vers un objectif de 30% d’espaces libres dans le tissu urbain public dont 15% de maillage viaire et 15% de parcs et jardins publics »… Il convient également de valoriser le point de rencontre entre les deux démarches à Saint-André (Caby et Cœur de Deûle) en créant un secteur de haute qualité urbaine (relié par une passerelle).