Contribution #Osons l’Alternative Citoyenne (Saint-André)
Groupe politique indépendant composé d’habitants dont 7 élus
au Conseil Municipal de Saint-André.
Visuel du périmètre (SPL Euralille)
Contexte : Un espace de marge, fragmenté et marqué par des coupures et un développement chaotique des fonctions urbaines. On trouve dans ces espaces un patchwork de secteurs (commerces, activités, habitat de différentes typologies, équipements sportifs, aire d’accueil des gens du voyage…) sans cohérence les uns par rapport aux autres. Il en résulte une impression assez dégradée dominée par la présence d’infrastructures de transport (autoroute, Deûle canalisée et ligne à grande vitesse). Des intéressantes opportunités existent cependant autour de l’enjeu patrimonial (trame des fortifications) et de la présence d’espaces naturels et arborés. C’est sur ces enjeux que nous souhaitons insister sur le besoin de recréer des continuités et de redonner une cohérence à la trame urbaine.
Notre groupe « #Osons l’alternative citoyenne » à Saint-André renouvelle son accord avec les grandes orientations du secteur « Euralille à la Deûle », à savoir :
- « Développer un projet paysager d’ensemble support de continuités écologiques et d’un rapport à la nature en ville au bénéfice des métropolitains et riverains ;
- Mettre en place une nouvelle offre de mobilité articulée autour de la mutation de l’infrastructure routière incluant l’arrivée du tramway
- Accompagner le développement du territoire et la régénération urbaine »
Nous sommes favorable à l’ambition d’un plan-guide du « vivant » piloté par l’équipe menée par l’agence Ter. La volonté d’une valorisation du « vivant » doit s’affirmer comme un nouveau paradigme de la conception des projets de territoire. L’attente est grande de concevoir autrement l’avenir de nos communes : jusqu’à présent, le vivant était toujours considéré comme une variable d’ajustement des développements urbains ; aujourd’hui, il doit faire l’objet d’une attention et d’une vigilance particulière pour atteindre nos objectifs d’adaptation au changement climatique, de maintien de la biodiversité et pour assurer un cadre de vie sein pour les populations. En quelques sortes, nous affirmons le besoin que, désormais, les projets viennent « upgrader » l’environnement naturel et social et non le « dégrader » comme nous le voyons si souvent (par la destruction des espaces naturels et la gentrification).
Ceci dit, nous avons toujours de nombreuses inquiétudes sur l’écart entre les beaux discours des plans (qui se succèdent) et la réalité des projets qui s’accumulent. La destruction des arbres le long de l’axe Courbertin-Schuman en est la manifestation criante (Voie bus créé sur l’espace arboré, projet Sensorium…). Le présent est en contradiction avec les ambitions affichées. Cette situation provoque un certain scepticisme et une défiance des habitants qui peinent à avoir confiance dans ces supers-plans vertueux pleins de promesses.
Par ailleurs, notre groupe réaffirme plusieurs enjeux :
- Co-animer et articuler les démarches « Entrée de ville » à Saint-André, « Bord de Deûle » et « Euralille à la Deûle ». Nous attendons particulièrement que ces outils soient des vecteurs d’implication plus active des habitants et de co-décision… Et pas des instruments de l’entre-soi des maires décidant seuls de l’avenir du territoire (oubliant entre temps les engagements des plans-guide).
- Solder l’héritage autoroutier du secteur, condition essentielle au rétablissement des continuités :
- Transformer l’axe Schuman en boulevard urbain (du carrefour Pasteur à Pont-Royal) : 2×1 voie pour les voitures, création de voies bus pour améliorer les relations entre Saint-André/Lambersart vers les gares en anticipation du tramway et continuités cyclables
- Cette transformation en boulevard urbain 1×1 doit être prolongée au niveau de l’entrée de Saint-André (Avenue du Cardinal Liénard)
- La construction d’un tramway sur cet axe doit s’anticiper par une réduction de la place de l’automobile (pouvant temporairement profiter aux circulations des bus).
- Travailler à recréer des continuités entre les secteurs aujourd’hui séparés par l’axe autoroutier : en particulier, la création d’une passerelle piétonne entre le secteur « Cœur de Deûle » et l’entrée de ville à Saint-André (dans l’axe du viaduc LGV) ; mais aussi une remise à plat du verrou des échangeurs de Pont-Royal et du carrefour pasteur avec une réflexion qui doit se prolonger sur l’axe du grand boulevard.
Protéger les espaces naturels sensibles et valoriser le patrimoine arboré. Notre groupe reste inquiet sur « l’appétit urbain » des acteurs du Grand Euralille et des majorités politiques des communes concernées. Cette inquiétude est alimentée par les choix récents comme le TGI (à proximité d’une zone humide et d’espace à fort enjeux écologique) ou le projet Sensorium. Il conviendrait de fixer des objectifs d’espaces naturels pour prévenir ce risque et être plus transparent sur les secteurs potentiels d’urbanisation.